Le monde numérique (partie 1)
Comprendre le contexte et la mutation générée par la révolution numérique, avoir des conseils et des solutions pour transformer cette déferlante en avantage, vous permettre d’anticiper les prochaines vagues de nouveautés afin d’exploiter au mieux leur potentiel, voici le menu de cette série d’article sur le monde numérique.
1 – LA RÉVOLUTION NUMÉRIQUE
Pour commencer, qu’est-ce qui se cache derrière l’expression « révolution numérique » ?
Pour le découvrir, regardons de plus près les composantes de son émergence.
1.1 – UN PEU D’HISTOIRE
Le terreau de la révolution numérique est constitué par deux éléments :
Le réseau
A | L’informatique
L’informatique tout d’abord, est un vaste domaine, né à la suite de l’industrialisation du transistor dans les années 1960, et qui procure à l’Homme une nouvelle façon de calculer, d’exécuter des tâches et d’interagir. Grâce au microprocesseur et à sa capacité de calcul, l’informatique ouvre les portes de nouvelles possibilités, chaque jours améliorées et réinventées. C’est aussi la naissance d’un monde nouveau : le monde virtuel, où les règles d’espace-temps sont transformées.
In fine, l’informatique révolutionne tous les domaines de l’activité humaine parmi lesquels : le travail, la communication, le divertissement, la politique, l’alimentation, les rapports sociaux…
Pour l’humanité, cela revient à avoir façonné une sorte de « créature » douée d’intelligence, capable de comprendre des instructions, de répondre, de chercher, d’imiter, de choisir, etc.
C’est ce qui fascine, en même temps que cela effraie car la « machine » n’est plus simplement un outil mais devient un moyen d’accès à un monde nouveau avec de nouvelles règles.
A condition de savoir entrer en dialogue avec elle : c’est le rôle des langages informatiques.
Augmentation de la puissance
Imaginez maintenant que cette « machine », qui coûte au départ très cher, se démocratise en même temps qu’elle se miniaturise et que ses performances ne cessent de s’améliorer. Un paradigme déjà incroyablement révolutionnaire.
C’est notamment ce que théorise la conjecture de Moore, qui postule que la puissance disponible double tous les 18 mois. C’est ce qui se passe de façon spectaculaire, depuis les années 1960.
Ainsi, le nombre d’opérations en virgule flottante par seconde (ou FLOPS), est passé :
de 1 méga FLOPS (106 FLOPS) en 1964
à 200 peta FLOPS (1015 FLOPS) en juin 2018
Soit un gain de puissance de 200 000 000 000 (200 milliard).
C’est ce qui rend possible aujourd’hui le développement de l’intelligence artificiel, le séquençage de l’ADN humain, etc.
Miniaturisation
L’outil informatique, au départ réservé à quelques élus, se démocratise, se multiplie et devient omniprésent. Il gagne le monde de l’entreprise puis rejoint les foyers à partir des années 1990 en France. Il se miniaturise encore et devient transportable partout à partir des années 2000. Le développement des téléphones puis des smartphones permet de toujours être accompagné de son « ordinateur ».
Mais c’est là simplement la première composante du binôme numérique…
Seul au monde
B | Le réseau (the network)
Le réseau internet prend sa source dans Arpanet, un programme militaire américain développé à partir des années 1970. Il met en relation des ordinateurs grâce à un réseau (d’où le terme « net » de internet) constitué de nœuds (les serveurs). Le réseau se développe ensuite pour devenir internet dans les années 1980 : un réseau mondial qui ne cessera de se développer ensuite jusqu’à devenir ce qu’on connait aujourd’hui. Le réseau met en dialogue les différentes machines informatiques leur permettant toute sorte de nouvelles actions : mutualiser la puissance de calcule, partager des données, permettre aux humains de communiquer sur un nouveau canal, devenir un lieu de dépôt et d’archivage de données, etc. Aujourd’hui environ 3,5 milliard d’humains sont connectés au réseau.
Pour l’humanité, cela revient à avoir à disposition une façon de communiquer qui abat les frontières de l’espace et du temps.
La communication s’en trouve révolutionnée. Il est à présent possible d’échanger des données avec les autres, à l’autre bout de la planète, en l’espace de quelques centièmes de seconde.
Mais surtout, le transfert de connaissances et d’informations qui se faisait précédemment sous une forme tangible (le papier) ou éphémère (la transmission orale, la radio, la télévision) se dématérialise et voit sont cycle de vie devenir totalement virtuel.
Seulement deux composantes
Cette lame de fond qu’est donc le « numérique », fondamentalement c’est ça :
1) des composants informatiques, capables de calcul et de stockage ;
2) un réseaux qui leur permet de dialoguer entre eux.
Ça, c’est le point de départ…
1.2 – L’ÉVOLUTION TECHNOLOGIQUE
Au fil des années, se greffent sur ce binôme numérique toute sortes d’ajouts. Ces ajouts sont inventés et commercialisés à une fréquence très élevée. Ils permettent de nouveaux usages.
Frise chronologique des technologies (estimation de la date de démocratisation)
1 – NBIC
Convergence entre Nanotechnologies, Biotechnologies, Intelligence artificielle et les sciences Cognitives. Ou encore, l’infiniment petit (N), la fabrication du vivant (B), les machines pensantes (I) et l’étude du cerveau humain (C). Cette convergence, notamment à l’œuvre chez Alphabet (Google) est placée comme priorité économique par les États-Unis.
2 – AR / VR
Augmented Reality (Réalité augmentée) permet d’ajouter des éléments virtuels sur la réalité dans un écran (de tablette par exemple). Virtual Reality (Réalité Virtuelle) vous fait voire une réalité totalement virtuelle au moyen d’un casque comme l’Oculus Rift par exemple.
1.3 – LA TORNADE DES USAGES
Toutes ces évolutions se démocratisent rapidement et bouleversent en profondeur les différents domaines de la vie des Hommes : le travail, la santé, les relations sociales, le divertissement, le sport, le voyage, la communication, le tourisme, l’alimentation, etc.
Quelques exemples dans la sphère personnelle :
On prend rendez-vous chez le médecin en ligne
On paye ses impôts en ligne
On réserve son voyage en train en ligne
On gère son emploi du temps en ligne
On écoute de la musique en ligne
On utilise le GPS en ligne
On achète sa nouvelle télévision en ligne
On note son hôtel en ligne
On partage des photos en ligne
On discute avec ses amis en ligne
On gère ses comptes en ligne
On s’informe en ligne
1.3.1 Les français et internet
Pour atteindre une telle pénétration, internet a du devenir accessible au plus grand nombre, en terme de coût, mais aussi de facilité de mise en œuvre. Le coût d’accès a été diminué au fil des années pour devenir presque dérisoire (comparez le par exemple au prix d’un restaurant ou d’une séance de cinéma…). Internet est pratiquement obligatoire pour pouvoir accéder à un nombre grandissant de service et de démarches, y compris liées au service public. Cela explique l’isolement ressenti lorsque internet ne ne parvient pas jusqu’à nous…
Bref…
C’est en ligne que ça se passe !
Ou encore, « connecté », « sur le réseau », « sur le net », « par internet », etc.
1.3.2 Canaux et points de contacts
L’utilisateur passe par plusieurs canaux1 pour interagir avec la marque / l’entité et les points de contact2 ainsi que les terminaux se multiplient : réseaux sociaux, forums, smartphones, blogs, publications numériques, consoles, tablettes, montres et autres objets connectés apparaissent.
Frise chronologique terminaux & services numériques
1 – Canal
Quelques canaux : téléphone, web, application mobile, magasin physique
2 – Points de contact
Les points de contact sont les points d’accès au service. Il peut en exister plusieurs au sein d’une même canal : écran tactile, catalogue, ticket de caisse sont des points de contact de magasin.
3 – Dreamcast
1re console connectée
1.3.3 Le SOLOMO