Le monde numérique (partie 2)
Comprendre le monde numérique dans lequel nous vivons. Les enjeux de mobilité, le solomo, l’explosion des données, le principe de viralité, la mutation des écosystèmes de marques…
Si vous n’avez pas lu la première partie de cet article, vous pouvez la retrouver ici : le monde numérique partie 1
1.4 – UNE NOUVELLE DONNE RELATIONNELLE
De l’essor du marketing et de la publicité jusqu’au début des années 2000, les choses étaient simples. Les marques communiquaient sur les médias traditionnels :

C’était le temps de la diffusion d’information.
Pas ou peu de rétroaction, de feed-back.
Le hors-media permettait des échanges avec les cibles, mais cela restait à la fois ponctuel et restreint.
1.4.1 Échanges & viralité
La relation entre le client et la marque / l’entité est transformée, devenant bi-latérale. Cette relation à double sens change en profondeur le modèle de communication au tournant des années 2005.
Le web 2.0 participatif et avec lui la création de contenus se démocratise :
Avis / critiques, vidéos de test produits, articles de blog, question/remarque/plainte/éloge à la marque, photos de bug / dysfonctionnement, etc.


Communauté de marque
1.5 – LA CRÉATION DE VALEUR DANS LE NUMÉRIQUE
Essayons de mettre fin à une idée reçue un peu trop répandue : le numérique détruit des emplois car la génération de valeur se fait avec moins d’employés. Comparons huit sociétés en 2015.
1.5.1 Les GAFA
Les quatre première sont dans le top 5 des plus grosses entreprises du monde (en terme de CA), les quatre suivantes sont les fameux GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon).
Voici un diagramme simple, qui compare le rapport entre le chiffre d’affaire et le nombre d’employés. La surface des points est proportionnelle à ce rapport, en d’autres termes : plus le point est gros, plus l’entreprise génère un gros chiffre d’affaire avec peu de salariés.
Rapport CA / Nombre d’employés. Chiffres de 2015
On ne voit pas se dégager clairement les entreprises du numérique (sur la droite) en prenant la ratio CA / nombre d’employés.
Idée balayée :
Les entreprises numériques de la première génération génèrent plus de richesses avec moins d’employés.
Regardons maintenant comment le numérique a rebattu les cartes de la création de valeur en permettant à tous de devenir annonceur en plus d’être client / utilisateur : décryptage de l’économie collaborative.
1.5.2 L’économie collaborative
Vous les connaissez. Il en arrive de nouveaux presque chaque semaine. Ils surfent sur la vague du numérique pour bousculer l’organisation qui prévalait jusqu’ici. Ils utilisent le réseau et l’informatique pour transformer les usages. Les échanges se font à présent à travers un tiers de confiance qui fournit le service numérique, garantit la transaction financière et se rémunère sur cette dernière.
1.5.3 Un nouveau modèle publicitaire
Un autre modèle apparaît : la rémunération sur la publicité ciblée ou la revente de données de l’utilisateur à des tiers.
Idée validée :
Internet permet à tous de devenir annonceur en plus d’être client, mais surtout à chaque personne de générer de la donnée (data) qui est le véritable or bleu du XXIe siècle.
Si c’est gratuit, c’est que vous êtes le produit (en fournissant vos données). Pour appuyer encore un peu plus ce constat, sachez que 90 % des revenus d’Alphabet (Google) viennent de la pub (et notamment de Adwords).
1.6 – ET DEMAIN ?
Il est certain que le numérique a transformé en profondeur notre monde et continue de la faire chaque jour. Le mouvement continuera demain à travers d’autres technologies mais la direction est déjà connue : toujours plus de données générées et analysées de plus en plus finement.
1.6.1 Explosion de la quantité de donnée
En 2013 déjà, l’ancien PDG de Google Eric Schmidt estimait que nous produisions toutes les dix minutes 5 exaoctets (Eo, soit 1018 octets) d’informations, soit autant « qu’entre le début de la culture humaine et 2003 ».
Estimation : 40 Zo en 2020 (1021 octet), soit 5 247 Go / humain / an
1.6.2 Déferlante d’usages
Une déferlante de nouveaux usages arrive chaque jour et continuera d’arriver, en rapport avec les nouvelles technologies. Il ne s’agit pas de tout suivre, ce qui est pratiquement impossible cognitivement et reviendrait en outre à ne faire que de la veille, mais de se tenir informé une à deux fois par mois des nouveautés.
- Web sémantique
- Internet des objets (et toujours plus de données)
- Intelligence artificielle
- 3D temps réelle
- Impression 4D
- Robots intelligents
- Nanotube de carbone
- Cloud
- MOOC et apprentissage en ligne
- Expériences interactives
- Réalité virtuelle
- Véhicule autonomes
- Deep learning
- Informatique quantique
- Réalité augmentée
- Blockchain
- Paiement sans carte
- Maison connectée
- Véhicule autonome volants
- 5G
- etc.
1.6.3 Un constat limpide
Le constat est sans appel : le numérique s’infiltre dans toutes les strates de nos vies et en bouleverse son déroulement. Pour le meilleur et pour le pire… La volonté même de l’état est d’accélérer cette mutation vers le numérique et d’en faire un levier de croissance.
Le monde de demain sera massivement numérique, n’en doutons pas un instant.